Partages et interactions

Entrer dans le partage.

Le fait de concevoir la vie seulement au travers du "donner" ou du "recevoir" vous interpelle ?! Vous aspirez à trouver un équilibre en cela, alors la solution du partage peut devenir un point central, une ligne directrice à suivre, voir même une philosophie de vie.

Il nous suffit de suivre les divers médias pour nous rendre immédiatement compte que notre monde souffre littéralement du manque de partage. Les raisons en sont très nombreuses : l'indifférence, l'égoïsme, le manque d'amour, l'individualisme, la protection exacerbée, la peur, le manque d'envie, pas le temps, pas l'habitude, et que sais-je encore...

Pouvons-nous même imaginer ce que serait une société qui fonctionnerait  uniquement sur une base de partage ? Sans tomber dans l'utopie, bien qu'elle soit nécessaire, imaginez un monde qui ne serait que partages. Sans exagérer l'idéologie ou aller dans l’extrême la répartition entre les hommes apporterait certainement un très grand nombre de solutions aux problèmes actuels. Sans culpabiliser, n'en va-t-il pas de notre responsabilité, ou bien n'avons-nous jamais eu notre conscience qui nous a parfois titillée, quand l'impression d'être passé à côté de quelque chose de possible se fait ressentir ?

Le partage est sans limites, il peut se réaliser dans presque tous les domaines de notre vie, que ce soit par un simple sourire, une parole aimable, une idée, une invitation, un repas, un don, un courrier, une bonne intention, et combien d’autres choses encore dans la multitude des possibles que la vie nous offre chaque jour...

Je ne vous parle pas de cette vieille idéologie politique, mais plutôt d'un fait sociétal dépourvu d'intérêts supérieurs, si ce n’est celui de l'autre. Mais qui aujourd'hui est encore dupe de ce modèle de vie qu'on nous a imposé, qui ne se rend pas compte que tout cela n'est pas véritablement le bonheur ? Toutefois, voudrait-on encore nous le faire croire ! Débarrassé de tous les cadres qui nous encombrent, qui nous envahissent, l'idée du partage peut donner une valeur sûre dans nos vies. Nous pourrions même imaginer une porte de sortie de ce monde stigmatisé, sordide et englué dans les tentacules du monstre de l'argent, du profit et du pouvoir. Je ne me situerai pas au niveau du politique, car sans cela je ne serais pas crédible avec moi-même ni avec vous autres. Je ne suis pas un dissident encore moins un révolutionnaire, je n'ai pas la volonté de refaire le monde, mais juste celle d'avoir une conception de la vie qui me laisse l'espoir qu'il est possible de faire autrement.

Pour être dans le partage, avons nous vraiment besoin d'un organisme, d'une religion, d'un groupe politique ou ... autre pour que ce qui nous apparaît encore un rêve devienne réalité ? Nul besoin de tout quitter, de refuser en bloc notre société, là n'est pas la question et ce serait même totalement déraisonnable. Il n'est point nécessaire de stigmatiser, mais juste de faire siennes les paroles de Victor Lévy Beaulieu quand il a dit : "Vivre, quelle souffrance, et quelle souffrance sans partage !" Sans partages la vie n'est que souffrance. L'homme par nature n'est-il pas grégaire, même l’ermite dans sa vie d'isolement n'a t-il pas la moindre envie de partager, ne serait-ce qu'avec le plus petit être vivant à proximité ? Laissez moi croire aussi que l'idée du partage va en l'encontre de l'égoïsme et … refaire un petit monde pour soi ne serait pas mieux que tout ce que font ces vendeurs d'autres "rêves" qui banalisent la condition humaine en jouant avec la malhonnêteté intellectuelle. L'évolution de l'homme passe par l'interaction et non l'individualisme, c'est dans la confrontation au sens positif, voir négatif que nous avançons, que nous nous construisons.

Entrer dans le partage, ce serait comme de franchir une porte où derrière se jouent des choses inaccessibles autrement. Mais avant de pouvoir pénétrer, il y a là une porte avec sa serrure, et nous avons donc à faire fonctionner le mécanisme avec notre propre clé. Est-ce que je recherche à vous entraîner dans un univers énigmatique ? point du tout, que je m'en abstienne bien, juste une entrée en matière, si je puis m'exprimer ainsi.

En premier lieu il est nécessaire, de nous situer. Avant de pénétrer quelque part, on se trouve à l'extérieur, sans la possibilité d'agir comme lorsque l'on est à l'intérieur, il en est de même pour le partage. Psychiquement nous sommes dans un état différent avant et après. Avant d'entrer dans un lieu comme le partage, il nous est nécessaire d'avoir la bonne approche, sinon ne nous pourrions être en condition véritable de partage. A moins que votre vue sur le partage se réduise à un simple coup d’œil par un trou de la serrure, sans d'autres véritables considérations ! A mon avis, le partage se doit d'être davantage qu'une action furtive dans notre vie.

La porte, la serrure, la clé et le mécanisme...

Si vous êtes d'accord avec ce que je viens de dire, alors prenez le temps de considérer ce que pourraient être la porte, la serrure, la clé et le mécanisme. Comme pour tout ce qui nous permet d'avancer, un sens, une direction peuvent nous être profitables. Une porte restera infranchissable pour certains et pour d'autres presque comme inexistante.

La porte peut être considérée comme une protection pour ceux qui sont à l'intérieur, mais pourrait être vue de l'extérieur davantage  comme un barrage ou un cap à franchir. N'avez-vous jamais eu, par exemple, un mouvement de recul  juste avant de franchir le seuil d'un magasin, ou même marqué un vrai pas d'arrêt ? Vos jambes ne se sont elles jamais dérobées de manière soudaine, empêchant votre progression ? Bien évidement que non, dans le cas qui nous intéresse dans cet exposé. La porte n'est autre que la réflexion ou la pensée qui nous est nécessaire pour progresser. L'idée que nous avons d'une chose, permettra que l'ouverture se fasse, ou peut être jamais. On est d'un côté de la porte et selon notre vision personnelle nous choisirons d'entrer ou pas.

C'est aussi notre protection ! Si vous estimez que le partage est une bonne chose, alors, il est possible que vous décidiez de franchir la porte. Sinon vous resterez à l'extérieur, il n'y a pas d'autre alternative. Si vous ne prenez pas l'option de franchir cette porte vous n'utiliserez donc pas votre clé. Un trou de serrure ne peut donner qu'une vue partielle, limitée et insatisfaisante dans le temps et très vite vous oublierez l'image entraperçue et vous passerez votre chemin. En revanche, si vous avez pris la décision de franchir cette porte - et il ne vous reste que cette alternative  -  Il vous faudra au préalable vous saisir de cette clé, comme l'intention (voir article sur l'intention) de votre pensée. Une clé sans serrure, ou une serrure sans clé cela n'a pas beaucoup d'intérêt ; l'une sans l'autre,  ne fonctionne pas, elles sont indissociables.

L'étape suivante ne peut se faire sans un autre outil : la volonté. C'est un formidable catalyseur, propre à l'homme, qui permettra et ouvrira tant de choses impossibles sans elle. Une maxime dit : « avec la volonté on peu déplacer des montagnes », ou encore : « Je veux donc je peux »  voilà bien de formidables idées!  Nous avons tous des exemples autour de nous qui vérifieront cette maxime. Pour autant, nous sommes témoins qu'un grand nombre de personnes peuvent avoir envie de poser une action, mais ne parviennent pas à dépasser l'intention.

Il nous reste plus qu'un seul ingrédient avant d'entrer complètement dans le partage, l'action, le mécanisme, qui est le levier qui libère la force de réalisation. Lorsque la clé est dans la serrure et que l'action est entreprise, le petit "clic" du mécanisme se fait entendre et nous savons là que l'accès est imminent, que nous avons tout mis en œuvre, et que nous  sommes prêt pour le partage, tel que je l'entends pour mes amis les partageurs.

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