Partages et interactions

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L'intention.

L'intention nous pouvons la qualifier de façon différentes, en lui attribuant plusieurs significations, comme sens, volonté ou encore but. Jacques Amyot a dit : "Il faut contrister son ami en intention de lui profiter, non pas de rompre l'amitié." Il y aurait-il là un contre-sens, une opposition ? Pouvons nous parler d'intention positive ou négative, ou encore d'utilisation contraire orientée ? Peut-on parler de niveaux d'intention ? L'intention est-elle toujours volontaire, consciente ou mécanique, instinctive ?

Il semblerait que l'intention soit un "outil" à plusieurs tranchants et personne à mon sens ne le contredirait. Ne parle t-on pas de bonnes ou mauvaises intentions en langage commun ? L'utilisation de cet "outil" ce doit être, comme tout outil, un moyen qui amène une action, un comportement, un geste ou encore un travail. Mais un outil à disposition de l'être humain, qui plus est ayant trait à la psyché, ne se joue pas de critères mesurables dans l'éprouvette du scientifique, mais bien du conscient voire l'inconscient. Si, pour autant, on peut comprendre que l'intention prend naissance quelque part, comme un point de création, la réalisation de celle-ci, se matérialise par l'esprit qui anime notre être. Les réalisations des hommes passent par le cheminement habituel, c'est-à-dire : pensées, désirs et finalement actions. A quel niveau de ce processus se produit l'intention ? On peut penser à l'intention, y réfléchir, essayer de lui donner un sens, comme dans cet article, mais à ce niveau elle ne se produit pas, ne se projette pas. Quand une personne dit : "j'en avais l'intention mais je ne l'ai pas fait", ce n'est qu'au niveau de la pensée semblerait-il, mais n'est-ce pas déjà une action en soi ? Certes, on peut concevoir facilement qu'une idée est déjà une production d'énergie, un travail. La pensée serait alors le début de la production de l'intention, comme sa première impulsion. S'il en est bien ainsi, l'intention peut-elle être instinctive, ce qui reviendrait à dire animale, innée, machinale ou encore automatique ? Je serais assez tenté de dire que non, elle est bien dans la partie propre à l'homme qu'il appelle à "l'intelligence supérieure" au reste de la Création végétale et animale.

Faisons un point rapide, si nous sommes d'accord de dire que l'intention n'a pas part dans le caractère instinctif, qu'elle prend vie dans la pensée, alors n'avons-nous pas la possibilité de la diriger ? Là on peut dire unanimement oui, sans vraiment d'autres questionnements à ce sujet. Antonine Maillet à dit : "On le sait que c'est l'intention qui compte, mais ça aide de la farcir d'un brin de discernement, de temps en temps." Voilà bien un dire qui ne contredit pas ce que nous venons de considérer juste avant. Je dirais même y ajoute d'autres valeurs. Le discernement n'a pas non plus part dans le caractère instinctif. Antonine Maillet donne une valeur réelle à l'intention, appréciable dans les qualités humaines reconnues. Par conséquent, il en serait donc aussi de notre responsabilité. Mon intention m'appartient, elle ne peut être que dirigée par ce que je veux qu'elle soit, bonne ou mauvaise, positive, négative. En tous cas, l'intention ne peut jamais rester vide, elle est elle existe. L'intention que l'on peut associer aux désirs se concrétisera par une action spontanée ou pas mais toujours volontaire. Seul le passage du désir à l'action donnera un caractère quantifiable, appréciable. Il semblerait qu'on puisse lui ajouter quelque chose, l'emplir, la manier, ne pourrions-nous même pas dire, l'intention dans l'intention !

Si je suis bien conscient de ma responsabilité pour mon intention, je chercherai à la motiver, qu'elle soit bonne ou mauvaise. L'intention qui devient active s'extériorise et produira son effet. Quand Jacques Amyot dit : "Il faut contrister son ami en intention de lui profiter, non pas de rompre l'amitié", il nous parle d'un résultat possible produit pas une action préalable. Fait intéressant dans ce cas, l'intention dans le but de faire profiter, peut se traduire par une action qui semblerait à première vue négative. Dans cette analyse on comprend bien que c'est le discernement qui à motivé ce processus. Nous retrouvons bien la chaîne : pensée, désirs et actions.

Le Dalaï Lama a dit : "lorsque nos intentions sont égoïstes, le fait que nos actes puissent paraître bons ne garantit pas qu'ils soient positifs ou éthiques." Une fois de plus nous comprenons la responsabilité de nos intentions, qui nous sont propres. Le seul qui soit réellement conscient de son intention est bien la personne qui l'a stimulée. Alors, faisons en sorte que nos intentions soient véritablement bonnes et bienveillantes...

 

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12/04/2013
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